SCULPTURES EN L’ÎLE À ANDRÉSY

LES ANIMALITHES

AU BORD DE LA SEINE

A Andrésy au bord de la Seine, les Animalithes, cet été, sont de passage sur le devant de la scène, pour le bonheur des passants.

       

 

Attirés par la présence de quelques curieux surpris par leurs singularités, les Animalithes nonchalants et flegmatiques passent habituellement leur temps à s’adonner à leur contemplation, c’est leur vocation.

 

 

  

 

  

Dans ce contexte quelque peu surréaliste, leur aphorisme préféré s’exprime par ces quelques mots : To Be Or Not To Be

That is the question …

 

SEI – ANDRÉSY

27ème ÉDITION

PIERRE JAGGI

Les Animalithes 2025 

 

Quadrupèdes stylisés, ces animaux sortis d’une futaie viennent se promener dans cet endroit pour rencontrer le genre humain. Ce sont des « Animalithes », qui croisent le public d’un geste interrogateur. Sous des airs anodins, les galets utilisés dans ce travail sont façonnés pour transformer l’objet en sujet avec le concours de quelques barres en métal. Le peu de moyens employés pour leurs réalisations sont des éléments permettant de considérer la sophistication de notre mode de vie. A travers cette œuvre qui allie magie de la contemplation et constat de mémoire, ils mettent en relation la forme et l’idée, et ouvre un espace symbolique dans lequel la grande spirale du temps historique tourbillonne au gré de notre capacité à voir et sentir la vie au-delà des figures.

Le parcours de Pierre Jaggi est marqué par une immersion profonde dans les cultures indigènes, les artisanats locaux et les techniques traditionnelles, notamment la fonte à la cire perdue en Afrique. Installé en France, il développe un travail sculptural alliant terre, bois, fer et métal, oscillant entre figuration stylisée et abstraction. Lauréat de nombreux concours internationaux, il expose régulièrement en Europe et à l’étranger, avec un intérêt constant pour les installations mobiles et les œuvres en dialogue avec la nature et l’espace public.

 

www.andresy.com

sculpturesenlile

ANDRÉSY en Yvelines

 

Sculptures en l’Île - Août 2025  - Zoom sur l’œuvre : Les Animalithes Pierre Jaggi Installation – Galets et métal Hauteur : de 2 à 3,5 mètres

Mi-bêtes, mi-symboles, les Animalithes de Pierre Jaggi surgissent comme autant de présences silencieuses dans le paysage. Longilignes, épurées, presque absurdes dans leur élégance primitive, ces figures interrogent plus qu’elles ne s’imposent. Elles déambulent entre les arbres, à hauteur d’homme ou plus grandes encore, dessinant un bestiaire imaginaire aussi ludique que métaphysique.

Leur structure repose sur un équilibre élémentaire : un galet sculpté ou choisi pour son expressivité devient le corps, ou la tête ; des tiges métalliques s’articulent autour, traçant des silhouettes de quadrupèdes stylisés, proches du dessin. Le résultat : des êtres à la fois simples et puissants, énigmatiques et familiers, semblant hésiter entre animal, mythe et machine.

Mais ces sculptures ne sont pas que des jeux de formes : elles nous renvoient à notre propre animalité, à nos projections symboliques, à cette manière qu’a l’humain d’imaginer le vivant à son image ou contre lui. Le nom même, Animalithes, mêle l’animal et la pierre – le vivant et le minéral, l’éphémère et le stable.

Chacune de ces créatures semble chargée d’une mémoire ancienne, presque préhistorique, comme si elles venaient d’un monde antérieur à nos civilisations. Et pourtant, elles parlent aussi du présent : elles interrogent notre rapport à la matière, à la fabrication, à l’idée de présence.

En installant ces figures au cœur d’un espace naturel, l’artiste crée un théâtre discret, une fiction ouverte où le spectateur est invité à croire – ou à douter. Les Animalithes deviennent alors des compagnons de passage, totems silencieux ou esprits protecteurs, à rencontrer avec curiosité et attention.

 

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